Une baisse des taux pour cette fin d'année...

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Une baisse des taux pour cette fin d'ann\u00e9e...

Les banques, voyant les perspectives s’améliorer, se réorientent vers la conquête de nouveaux clients, ce qui se reflète dans les grilles de taux des crédits immobiliers. Selon Bruno Rouleau, Délégué Général de la Fédération du Courtage en Crédit, les taux continuent de baisser, notamment chez la majorité des prêteurs, bien que les variations ne soient pas très marquées dans les fourchettes indiquées. Voici les taux observés pour novembre 2024 :

  • Prêts relais : 3,50 à 3,75 % (hors assurance)
  • Prêts sur 15 ans : 3,10 à 3,50 %
  • Prêts sur 20 ans : 3,20 à 3,60 %
  • Prêts au-delà de 20 ans : 3,25 à 3,70 %

Ces taux ne tiennent pas compte des offres spéciales pour les dossiers solides, qui peuvent descendre sous les 3 % pour des durées de 20 à 25 ans.

Cette dynamique est due à une combinaison de facteurs structurels et conjoncturels favorables. Les banques, après avoir été freinées par un environnement de crédit restreint pendant plus de deux ans, cherchent désormais à attirer de nouveaux clients, sources de profits. Parallèlement, bien que certains biens aient vu leur prix baisser, la dévalorisation des actifs semble derrière nous. L’offre immobilière restant faible, la pression sur les prix immobiliers persiste, ce qui réduit les risques pour les établissements financiers.

Du côté conjoncturel, la Banque Centrale Européenne, face à un ralentissement de l’inflation, a déjà baissé ses taux de 0,25 % fin octobre, après des baisses en juillet et septembre. Cette tendance laisse entrevoir d’autres réductions à venir, offrant plus de flexibilité aux banques pour ajuster leurs taux de crédit immobilier. Certains évoquent même des taux inférieurs à 3 % d'ici la fin de l’année.

En somme, tous les signaux sont au vert, à condition que les choix politiques ne freinent pas l’enthousiasme des emprunteurs. Le gouvernement devra jongler entre soutenir la demande (par exemple, en élargissant le Prêt à Taux Zéro ou en multipliant les aides) et réduire les dépenses publiques (abandon du dispositif Pinel, hausse des droits de mutation, révision de la fiscalité immobilière…). Les décisions se préciseront avant Noël.

Source: Le journal de l'Agence